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mercoledì 8 gennaio 2014

Roumanie : l'expulsion forcée des Roms de Cluj Napoca jugée illégale

 Amnesty France
4 ans après l’expulsion forcée des 76 familles la rue Coastei, à Cluj Napoca, dans le nord-ouest de la Roumanie, la justice a reconnu que l’expulsion était illégale et condamné le maire à les indemniser et les reloger. Ces familles vivent depuis décembre 2010 dans des logements inadaptés du quartier de Pata Rât situé à proximité d’une décharge et d’un site de déchets chimiques.
Soutenues par Amnesty International et l’ERRC (European Roma Rights Center), une plainte avait été déposée devant le tribunal de Cluj Napoca par 200 habitants expulsés rassemblés en association pour défendre leurs droits.

Le 6 janvier 2014, le tribunal a donné raison aux familles roms en condamnant la municipalité de Cluj Napoca du fait de l’expulsion jugée illégale et des conditions indignes de relogement sur un site jouxtant une décharge.
Le maire devra verser des indemnités aux familles au titre des préjudices subis et les reloger dans des conditions convenables et conformes à la dignité humaine.
Cependant cette décision est susceptible d’appel.
"C’est un message fort adressé aux autorités locales roumaines condamnant les expulsions et relogements forcés contraires aux normes du droit international et un appel au gouvernement à renforcer la loi pour interdire les expulsions forcées."
Jezerca Tigani, Directrice du programme Europe et Asie centrale pour Amnesty International

Aujourd’hui, il est urgent que la décision du tribunal soit exécutée dans les délais les plus brefs pour mettre un terme à une situation inacceptable.

Rappelons que les 300 personnes roms qui vivaient dans des logements de la rue Coastei à Cluj Napoca ont été expulsées de force par la municipalité en décembre 2010 et transférées à Pata Rât, un secteur situé à la périphérie de la ville, surtout connu pour sa décharge et son site de déchet chimique.

Les habitants de la rue Coastei avaient auparavant accès au travail, aux transports et aux services publics, notamment aux écoles et aux structures de soins. Beaucoup d’entre eux vivaient là depuis plus de 20 ans.

Plusieurs de ces familles ne se sont vu proposer aucune solution de relogement à la suite de l’expulsion et ont fabriqué des abris de fortune.

Claudia, qui avait été relogée dans une pièce, s’est retrouvée dans la nécessité de la partager pendant cinq mois avec dix personnes de sa famille qui avaient été jetées à la rue suite à l’expulsion.

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