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sabato 2 marzo 2013

Mali: les parties au conflit doivent respecter le droit international humanitaire - Exécution extrajudiciaire

Amnesty International

L'armée malienne a commis de
 graves violations des droits humains
 au cours du conflit © AFP/Getty Images
L'armée malienne a commis de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) au cours du conflit qui continue contre les groupes armés, notamment des exécutions extrajudiciaires de civils, selon les témoignages recueillis par Amnesty International lors d'une mission de dix jours au Mali en janvier.
Amnesty International a pu établir lors de sa récente mission au Mali que l'armée malienne a commis de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) au cours du conflit qui continue contre les groupes armés, et notamment des exécutions extrajudiciaires de civils.


Agissez pour que de tels crimes ne se répètent pas !

Demandez au Ministre de la Défense malien de donner des instructions claires à l’armée de ne pas commettre d’exécutions extrajudiciaires, de relever de ses fonctions tout militaire soupçonné d’avoir commis de tels actes ainsi que d’assurer que des enquêtes soient ouvertes et que les personnes responsables répondent de leurs actes.


Monsieur le Ministre,

Je vous écris pour vous faire part de mes préoccupations face aux violations et atteintes aux droits humains et aux violations du droit international humanitaire depuis le début du conflit en janvier 2012. Je suis particulièrement préoccupé par plusieurs cas d’exécutions extrajudiciaires perpétrées par l’armée malienne.
Dont les exécutions :
- de civils touaregs à Sévaré en avril 2012 qui semblent avoir uniquement été ciblés en raison de leur appartenance ethnique.
- d’individus, notamment membres des forces armées, accusées d’espionner pour le compte du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), ou de le soutenir
- de membres de la confrérie de la Dawa à Diabaly en septembre 2012 par l’armée malienne
- de Touaregs et des Arabes, ainsi que des personnes perçues comme ayant soutenues les groupes d’opposition armés touaregs et islamistes, notamment à Sévaré, en janvier 2013.

Lors d’une réunion avec les autorités maliennes en janvier 2013, Amnesty International a été informée que des enquêtes sur ces cas ont été ou seraient ouvertes. Je reste néanmoins préoccupé par le fait que les conditions d’une enquête impartiale et de la traduction en justice des auteurs présumés ne semblent pas réunies.

En votre qualité de ministre de la Défense, je vous prie de donner des instructions claires à l’armée de ne pas commettre d’exécutions extrajudiciaires et de relever de ses fonctions tout militaire soupçonné d’avoir commis de tels actes dans l’attente de sa traduction en justice. Par ailleurs, je vous demande de vous assurer que des enquêtes soient ouvertes sur tous les cas et que les responsables répondent de leurs actes.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.

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